Égypte, 2003

Lors de mon séjour en Egypte, j’ai découvert de nombreux monuments, des merveilles qui toutes avaient déjà été photographiées des milliers de fois.
Tout extraordinaires que soient ces monuments, il ne s’agissait pas pour moi de les magnifier en les photographiant en gros plans, en prenant soin d’éliminer toutes traces contemporaines ou encore de les reproduire dans un exotisme convenu en mettant en scène un Egyptien en djellaba devant un obélisque.
Bien au contraire, j’ai choisi une autre démarche. J’ai préféré changer de point de vue, redimensionner ces monuments à ma fantaisie, les confronter aux traces, aux signes contemporains. J’oppose à ces monuments qui portent en eux un semblant d’éternité et de sacré des objets dérisoires, éphémères d’aujourd’hui. Il s’agit d’un jeu mais à travers lui transparaît l’interrogation de l’importance, de la signification et de la conservation de ces sites.

« […] Comme un grand nombre de jurassiens, il est parti voyager. De ses séjours en Chine et maintenant en Egypte, il nous offre des images sensibles et fertiles. Elles prouvent la force et la perspicacité du photographe. Si ses images nous parlent d’un ailleurs, elles nous parlent avant tout de lui, de nous et de ce monde contemporain qui, en Egypte comme à Moutier, glisse son empreinte sur les clichés de notre culture quotidienne. »

Mirei Lehmann, lors de la remise du prix de la photographie 2004 du Canton de Berne.

Sélection d’images

Arrivée sur le plateau de Gizeh